Médias : Israël-Hamas et…. l’Ukraine…

Nul ne peut contester que les évènements tragiques qui frappent actuellement les israéliens comme les gazaouis sont à inscrire dans les horreurs des multiples chaos qui investissent ce début de siècle. Dramatiquement, l’instabilité planétaire ambiante, comme les conflits de toutes sortes qui émergent aux quatre coins du monde, semblent se propager comme un mal viral. Pour autant, celui qui oppose palestiniens et israéliens est vieux de six décennies. En cause, une erreur de l’Histoire, d’abord en 1917 avec la redéfinition de la Palestine suite à la destruction de l’empire Ottoman, puis plus concrètement en 1947 avec l’attribution d’un réel État à ce peuple juif errant et persécuté que l’ONU plaça alors au centre d’un vaste monde de culture et de croyance fondamentalement différentes. Il en a tristement résulté une incompatibilité de compréhension absolument irréparable aussi brutale que viscérale et bien ancrée dans le ressenti de deux populations diamétralement opposées. Alors, bien entendu, notre bonne humanité nous amène à faire preuve de compassion et à conforter notre soutien à toute paix possible (s’il en est). Cela nous contraint aussi à nous informer au mieux et suivre toute actualité avec attention sans toutefois perdre le moindre sens du discernement s’agissant d’un conflit beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.

Le rôle des médias prend alors une importance primordiale. Mais il est malheureusement sujet à une perversité malsaine qui consiste à faire de toute tragédie, une opportunité d’audience. En vérité, la surexploitation de l’actualité jusqu’à en faire de l’information spectacle, et typiquement une corruption manifestement licencieuse et propre à ces médias plus attachés à l’audimat qu’à la déontologie. Et plus la situation est glauque, douloureuse ou dramatique et plus leurs neurones s’emportent, parfois jusqu’à l’exubérance névrotique. Néanmoins, et cela étant dit, nous ne pouvons que nous en contenter et ne pouvons malheureusement pas nous dispenser de leurs prestations, les canaux d’information parallèles s’avérant incontestablement insuffisants et leur fiabilité bien souvent discutable.

Pour faire la démonstration de l’altération d’éthique du monde médiatique il suffit de constater que le dossier ukrainien à été relégué à la rubrique « faits divers » (indécent) et qu’il a presque disparu des écrans et des journaux. Pourtant, la guerre avec la Russie est toujours active et les bombardements continuent à faire des milliers de victimes (je le répète, à nos portes européennes). Et puis l’hiver qui s’annonce va rendre encore plus insupportable la vie des ukrainiens dans les villes proches des combats. Mais malheureusement, nous ne pouvons que constater que le drame s’oriente vers une insidieuse lassitude généralisée. A ce propos, qu’en est t’il messieurs les journalistes de l’importante livraison récente d’armes à la Russie par la Corée du Nord qui est passée presqu’inaperçue dans vos journaux télévisés ? Et, sur un autre sujet, qu’en est t’il de tous ces arméniens déplacés ?

Mais effectivement, ce sont des informations trop usées qui finalement ne font pas recette et n’intéresse plus nos médias !… Pitoyable !

AB

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