Les dernières déclarations du président Macron sur l’ouverture de discussions portant sur l’éventualité d’un partage de l’arme nucléaire française évoquant parallèlement la question d’une possible répartition des bases nucléaires américaines implantées en Europe n’ont pas manquées en France d’exciter toutes les perversités de ces oppositions diverses et variées. C’est à dire l’ensemble de ces insupportables crabes de la politique dont la seule mécanique repose sur la négation systématique et l’antagonisme démago. Sans y voir la moindre préférence politique de ma part, il apparaît que seul le président du Modem a pour l’occasion fait preuve de bon sens et d’honnêteté en approuvant la position du chef de l’État. Pour les autres, c’est dire toute la fétidité de ces leaders partisans qui, précisément sur ce point nucléaire, ont montré tout leur cynisme à sacrifier leur peu de probité et d’éthique (s’il en était) au profit d’une antinomie racoleuse à visée électoraliste.

Encore une fois, dans la situation de multiples conflits qui sonnent actuellement à nos portes, la question de sympathie ou d’aversion envers la gouvernance actuelle ne peut être en aucun cas le propos ou le prétexte à toutes sortes de rhétoriques malsaines. L’heure aurait été à l’unité et aux prises de conscience collectives et vertueuses dans un débat honnête sous l’unique bannière de l’intérêt général, celui de notre nation, comme de « nos nations » en qualité d’européens.

L’Ukraine va tomber. Elle va tomber !!! C’est une question de temps et d’argent. Cela devient malheureusement inévitable. Et notre culpabilité, notamment franco-allemande, n’effacera pas le bilan désastreux causé par notre frilosité à investir de façon affirmée cette cause désormais perdue. Ainsi les milliers de morts « pour rien » pour lesquels il nous faudra rendre des comptes à un moment donner ou à un autre seront là pour nous rappeler notre déshonneur et notre absence de devoir envers nos prétendues valeurs humanistes et républicaines.

Aujourd’hui, nous n’avons malheureusement plus le choix que de nous refermer sur nous-même et nous protéger. Mais nous aurons pour l’avenir à assumer les conséquences de nos désastreuses réticences. Les crises économiques et politiques qui en résulteront dans les décennies à venir ne manqueront pas d’investir nos petites vies bien tranquilles, principalement pour la jeune génération qui en subira les effets directs.

Et encore cette fois, la politique politicienne l’aura emportée sur la raison.

Vous allez bientôt devoir élire vos députés européens. Une grosse bouffonnerie à laquelle je ne me rendrai pas complice et me refuserai de participer !

En premier lieu et avant toute chose, le rôle de ces députés aurait du jusqu’alors être de s’attacher à leur véritable responsabilité. Celle de faire évoluer le fonctionnement de cette Europe. D’en faire une union forte et prospère. Pour le bien de chaque citoyen, de chaque nation qui la compose. Mais la réalité nous rappelle à cette tare politicienne qui nous colle à la peau. Cette campagne électorale européenne a pris, en France, l’allure de campagne présidentielle. Et les discours comme les objectifs de tous ces leaders tordus n’ont pour seule obsession que la conquête du pouvoir.

Enfin, l’histoire nous montre que cette Europe est encore bien trop éloignée de sa maturité et n’est pas prête à se construire solidement dans un réel consensus entre les nations qui la compose, chacune retranchée dans un nationalisme indéfectible et incapable de céder la moindre part de souveraineté au profit de la cause commune. La cuisine politicienne interne de chaque état fait le reste.

Alors ne parlez pas d’élections européennes ! Votez comme de bons français, partisans inconsistants en toute chose. Et vous aurez fait votre prétendu devoir. Pour le reste du monde…… (cela nous reviendra probablement comme un boomerang…).

AB