Guerre russo-ukrainienne : Macron affiche une posture déroutante et déplorable.

Si la propagande et la politique russe repose essentiellement sur le mensonge honteusement grossier et l’affabulation putride de ses promoteurs, à l’inverse, pour ce qui concerne notre président, celui-ci joue plutôt les ballerines du Bolchoï sur la scène de la communication. Toujours aussi instables et discordantes, les déclarations d’Emmanuel Macron semblent relever de la chorégraphie verbale, surfant constamment sur l’ambiguïté et les non-dits. Un jour semblant déterminé à aller jusqu’au bout pour sauver l’Ukraine en n’excluant aucune option (fut-elle militaire), et aujourd’hui, c’est un rappel à être disposé au dialogue et à la négociation avec le névropathe du kremlin qui est proposé par notre président.

Ou bien, il est ici question d’une hypocrisie bien calculée ou il s’agit d’une naïveté volontaire à toute fin d’apaiser ses derniers excès déclaratifs. Car sérieusement ! Qui est capable un seul instant de croire que le Satan bolchevique lui-même est disposé à négocier sans imposer ses obnubilantes exigences qui sont de conserver d’une part et à tout prix tous les territoires ukrainiens actuellement occupés (Crimée comprise), et d’avoir par ailleurs l’assurance par traité que l’Ukraine ne fera jamais partie de l’Otan et de l’Europe ? En quelque sorte, condamner l’Ukraine et l’Europe à s’affaiblir et s’asservir par dépendance et nous exposer par ailleurs à de futures crises économiques et politiques à répétition dans les années à venir.

Aussi, par ses déclarations le président Macron fait-il alors de la politique politicienne sur la simple base des élections à venir ou bien s’est-il perdu dans ses fantasmes de mandature ?

Une chose est certaine, nos égarements nuisent à la cohérence et, de fait, à notre crédibilité. Le plus tragique reste notre incapacité à prendre la question ukrainienne et notre avenir européen avec lucidité et une détermination sans faille. Les divagations médiatiques restant des tromperies à notre intelligence. Les ukrainiens en sont malheureusement les premiers martyrs.

AB

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